Le décor sculpté des établissements d'enseignement supérieur: Les collections de bustes

La réflexion sur la place des sculptures dans le décor des établissements d'enseignement supérieur a été reprise dans : “ La chouette et le bélier, construire l'identité architecturale des établissements d'enseignement supérieur parisiens ”, Institutions, services publics et architecture, XVIIIe-XXe siècle, actes du colloque organisé par l'EPHE (IVe section) et la TU-Dresden, Palais du Luxembourg, 13 et 14 juin 2002, (études et rencontres du collège doctoral européen EPHE-TU Dresden, 1), 2003, 172 p., p. 119-129.Ce texte est également disponible sur HAL-SHS (notice halshs-00087928).Le statut du buste parmi les décors des établissements d'enseignement supérieur est complexe : pris isolément, chaque buste est l'expression collective d'une commémoration individuelle. En revanche, une série de bustes entretient un lien évident avec l'architecture. Cette dichotomie est un aspect du statut du buste dans les institutions d'enseignement supérieur. Cette analyse fonctionnelle doit être recoupée par un autre mode d'examen des fonds de sculpture : les bustes s'inscrivent dans un processus historique, tant sur le plan stylistique qu'à travers l'étude des procédés de fabrication. C'est ce phénomène chronologique qui mérite en premier lieu l'attention. Dans un deuxième temps, la double opposition (valeur commémorative et fonction architecturale, signification individuelle et rôle collectif) s'estompe alors qu'on progresse dans l'analyse des formes d'expression de la communauté : le buste évoque une personne, mais une série de bustes représente tout le groupe et assure la continuité entre les membres actuels et les disparus