Les (grandes) approches du changement institutionnel

Dans une première partie, ce texte établit une carte des institutionnalismes allant de la typologie de Hall et Taylor à la topologie de Théret ce qui permet un premier cadrage des institutionnalismes et d'évoquer ses limites. Est ensuite étudié l'identité propre de l'institutionnalisme au regard du rationalisme et du structuralisme, puis la logique de construction de la carte des institutionnalisme, à savoir une prise en compte progressive de la complexité de la vie sociale tenant à l'existence de différences (synchroniques) et de changements (diachroniques) des règles et des comportements. On explique alors le passage de trois à quatre approches institutionnalistes. Après un retour sur la définition de la problématique institutionnaliste : les deux versants de tout acte (le dire et le faire) et leur mise en rapport, une seconde partie aborde le traitement du changement institutionnel dans les quatre institutionnalismes : - l'institutionnalisme rationnel : seul le changement institutionnel local est expliqué à partir d'un changement non expliqué de la rationalité ou de son environnement ; -l'institutionnalisme sociologique : le changement est appréhendé dans sa globalité, mais il est réduit à de la différence et seules les conventions sont comprises : -l'institutionnalisme historique (version frustre) : le changement est traité comme tel, parce qu'on distingue la genèse et la fonction d'une institution, mais seules les règles de droit sont comprises ; - l'institutionnalisme historique (version développée) : on comprend à la fois le changement des règles de droit et celui des conventions parce qu'on prend en compte les significations et les justifications