Quelle base pour les procédés constructionnels de la Morphologie ?

http://www.univ-lille3.fr/recherche/ceges/Silexicales.pdfNational audienceOn se demande de quelle nature sont les objets linguistiques auxquels s'appliquent lesrègles de la morphologie constructionnelle. Admettons que les lexèmes (par oppositionaux morphèmes) soient les unités de base en cause, c'est-à-dire des unités lexicalescatégorisées non fléchies.Le lexème dans son rapport à la signification peut être conçu :(a) comme associé à une signification unique (monosémie e.g. marcassin ‘petit dusanglier'.(b) comme sous-spécifié pour le sens, hypothèse qui est sous-jacente aux théories dulexique hiérarchique, comme l'illustre la citation de (Koenig 1999). « In the lexicalarchitecture proposed in this book, lexical entries may be stored stripped of allinformation which varies accross their syntactic contexts of occurrence. Stored entriesare abstract blue prints, so to speak » (p 3)1.(c) comme associé à plusieurs significations non inférables l'une de l'autre(polysémie e.g. livre, salon, fille).On prévoit qu'il y aura problème quand les règles devront s'appliquer à des entitéstelles que (b), (c). On défendra deux hypothèses :H1 (§§2, 3). Toute distinction sémantique manifestée au sein d'une unité lexicale peutservir de support à la construction d'un dérivé.H2. La morphologie constructionnelle peut prendre en compte des signes plus largesque le lexème, à savoir des construction