Frères et soeurs d’accueil: regard sur les droits et le ressenti d’une population oubliée

Cette recherche qualitative représente un premier pas vers le comblement de la lacune scientifique concernant les frères et les sœurs d’accueil. Elle étudie comment l’intérêt supérieur (art. 3 CDE) de cette population est préservé. Leurs droits participatifs ainsi que les récits de leurs expériences personnelles sont au cœur de cette étude. Au terme de ce travail, plusieurs constats sont établis : • La bonne préparation des enfants accueillants semble partiellement dépendre de leur droit à l’information (art. 17 CDE). • Contrairement au besoin de reconnaissance, le soutien moral fourni aux enfants biologiques des familles d’accueil semble jouer un rôle significatif au niveau de leur satisfaction personnelle. • La communication, par laquelle s’exprime le droit d’être entendu (art. 12 CDE), est considérée comme essentielle au bon déroulement d’un placement. En somme, l’intérêt supérieur des frères et des sœurs d’accueil semble convenablement sauvegardé. Cependant, plusieurs recommandations sont formulées afin de le préserver davantage. Celles-ci concernent le type de placement à privilégier pour une première expérience en tant que famille d’accueil, l’ouverture des soirées d’échanges entre familles d’accueil aux enfants, l’importance des discussions familiales ouvertes et l’inclusion des enfants accueillants dans les décisions d’accueillir