Depuis quelques années, dans les démocraties européennes, se sont développés des partis et des mouvements qualifiés de 'populistes'. En Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie, mais également en France, au Danemark, en Belgique ou au Portugal. Devant l'ampleur du phénomène, certains observateurs ont évoqué le déferlement d'une lame de fond. A quelques semaines d'intervalle, en 2002, l'arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle française et le succès de la liste Pim Fortuyn aux Pays-Bas ont fini par convaincre les plus réticents. Sans cesse sollicitée, la notion de populisme est ainsi devenue un mot-valise : sans doute irremplaçable mais terriblement équivoque. Gagnant en extension ce qu'il perd en capacité...