émergence du paradigme de la gestion physique des cours d'eau et héritages paysagers.: Exemple des rivières « à moulins » de l'Ouest de la France

National audienceDepuis une dizaine d'années, les ouvrages de régulation des moulins à eau sont appréhendés, comme les ouvrages plus récents (aménagement hydro-agricole), sous l'angle de leur incidence écologique. Les ouvrages de retenue d'eau sont avant tout considérés en tant que facteur d'artificialisation et d'homogénéisation des milieux. Dans le cadre des programmes de restauration de cours d'eau, des projets de renaturation sont désormais envisagés. Les préconisations d'effacement d'ouvrage, en cours d'intégration juridique et institutionnelle, sont en rupture avec les pratiques d'aménagement passées et actuelles. Elles réalimentent une conflictualité latente en fond de vallée ; elles appellent également l'émergence de nouveaux « collectifs » d'usagers et d'habitants des vallées qui s'intègrent ou s'opposent à des politiques locales de gestion des cours d'eau. Cet article interroge, à partir du cas français et plus précisément de deux rivières de l'Ouest de la France (Sèvre nantaise et Thouet), la confrontation entre deux interprétations d'un héritage paysager, l'une guidée par l'écologie de la restauration et l'autre fondée sur une approche culturelle (patrimoniale)