Les catholiques français et la Répartition proportionnelle scolaire (RPS) dans l'entre-deux-guerres: résistances, accommodements, institutionnalisation

International audienceDuring the interwar period the School Proportional Allocation (répartition proportionnelle scolaire) mobilised the French Catholics for the financing of private education. Supported by a strong, intransigent movement, this claim was better outlined by the Catholic members of public education, the Christian democrats and, later, the National Commission for catholic education, set up at the turn of the 1930s by the French bishops. Throughout the debates on catholic education, several traits of the Catholic presence on the social and political scene emerge in the background: the unyielding opposition to a society deemed responsible for the modern evil reveals an urgency of reconquest from the inside, not denying the State the legitimacy of its educational action.Dans l'entre-deux-guerres, les catholiques français se mobilisent autour de la Répartition proportionnelle scolaire, solution envisagée pour le financement des écoles privées. Portée par la mouvance la plus intransigeante, en position de force au début des années 1920, cette revendication ne reçoit pas le soutien des catholiques de l'enseignement public, des chrétiens démocrates, non plus que du Comité national de l'enseignement libre créé par les évêques au tournant des années 1930. À travers les débats sur l'enseignement privé, émergent des traits caractéristiques de la présence catholique sur la scène sociale et politique: l'opposition inflexible à la modernité laisse place progressivement à la posture de reconquête de la société de l'intérieur, ne niant pas à l'État la légitimité de son action éducative