Vingt ans de vie littéraire : c’est très peu, trop peu. Surtout quand on sait le temps nécessaire pour apprendre à devenir un homme. Certes, Jean Prévost ne perd pas de temps, car il a très tôt le souci extrême de son propre développement intellectuel au sein d’une Europe qui se cherche durant l’entre-deux-guerres et que, ayant tous les talents, il est armé pour la vie, même s’il doit la perdre prématurément en 1944. Soixante-dix ans après sa mort, une relecture attentive de son œuvre – forte d’une trentaine d’ouvrages et de plus d’un millier d’articles –, inachevée par le fait des circonstances, ouvre de nouvelles perspectives de découverte de Jean Prévost. Prévost entre dans la « carrière » des lettres à l’âge de 23 ans par la grande port...