Au cours de l'année académique 1997-98, l'École des Sciences philosophiques et religieuses a consacré ses leçons publiques au libéralisme. Privé d'adversaires déclarés aujourd'hui et porté aux nues par les tenants de "la mondialisation heureuse" (pour reprendre le titre d'un ouvrage d'A. Minc), le libéralisme n'a pas que des vertus... Certes, ses réalisations historiques sont particulières et multiples, mais ses principes politiques, économiques et sociaux, eux, ont des prétentions universelles. Objets de nombreuses contestations, ces prétentions demandent à être interrogées dans leur origine, leur contenu, leurs présupposés et finalités. Se dispenser de ce travail risque non seulement de nous laisser démunis face aux défis politiques, écon...