Les 27, 28 et 29 juillet 1830, le peuple de Paris apparaît sur le devant de la scène. De Victor Hugo à Casimir Delavigne, tous les contemporains soulignent cette présence populaire dans les combats des Trois Glorieuses. Les vertus populaires sont incessamment rappelées, comme la fraternité des combattants, la participation féminine ou encore l’idée d’un peuple qui saura terminer la Révolution. Images, chansons, théâtres et presse se font l’écho de cette vision mythique du peuple en Juillet. À la fin de la Restauration, prédomine dans l’imaginaire social l’opposition manichéenne entre un bon et un mauvais peuple, conduisant à un éparpillement des visions sur le peuple. La révolution de 1830 permet l’apparition d’une figure unanime et consens...