La diversité des parutions de la presse locale et nationale au lendemain de la catastrophe de Fourvière (13 novembre 1930) montre à quel point ce type d'événement n'existe qu'à travers le regard que l'on porte sur lui. Fruit d'une interprétation et d'une mise en discours, la catastrophe est une construction qui repose sur des représentations, des images, des témoignages, des écrits caractéristiques d'une époque, d'une société et des institutions qui les produisent (au rang desquelles les organes d'information occupent une position particulière). Chaque quotidien construit ainsi sa propre réalité selon un ensemble de dispositions liées à la nature du journal, à sa position dans le champ médiatique de l'époque, à ses orientations idéologiques...