Au XVIIe siècle, l’intérêt de l’Europe, et de la France en particulier, pour le reste du monde, va croissant. Mus par des motivations d’ordre commercial, diplomatique, savant, religieux ou autres, les voyageurs français, pour lesquels l’Autre privilégié reste à l’époque l’Oriental, projettent bien souvent sur l’Empire ottoman leurs préjugés ethnocentriques, ce qui n’empêche pas qu’ils manifestent aussi une véritable curiosité à l’égard de l’Orient. C’est précisément l’ampleur et la portée de ce désir de découverte de l’Autre que le présent ouvrage interroge – selon une enquête menée dans une perspective interdisciplinaire, au croisement de l’histoire littéraire, de l’histoire des représentations et de l’anthropologie culturelle –, à partir ...