L'« Horreur viscérale » de David Cronenberg, ou l'horreur de l'« anti-nature »

The author uses the films of David Cronenberg as a basis to study the relation between cinematographic strategies of fright and horror. The first are often based on an opposition between the on- and off-camera, while the latter seem to rely on the shot/reverse-shot technique. In this sense, The Brood (1979) provides an interesting shift from fright to horror. The author aims at understanding the term “body horror” which has been associated with Cronenberg's films from the start. The author defines it as the moment when matter does not signify before various discourses (scientific, aesthetic) endow it with a form of nature.En étudiant le rapport qu'entretiennent les stratégies de la peur, souvent basées sur la dialectique champ/hors-champ, avec celles de l'horreur, liées à l'usage du champ/contre-champ, dans les premiers films de Cronenberg, l'auteur arrive à une compréhension de l'« horreur viscérale » propre au cinéaste canadien comme une horreur de l'indicibilité de la matière avant que les discours lui aient attribuée une nature