« Malaise dans la musique » ?: transdisciplinarité et l’avenir des recherches musicales en Mélanésie

International audienceLes recherches sur les musiques des îles du Pacifique sont représentées majoritairement par des spécialistes australiens et néo-zélandais. L’ethnomusicologie et les popular music studies en Australasie, bien que fortement influencés par d’autres pays anglo-saxons, ont leurs histoiresspécifiques. La particularité multiculturelle de ces sociétés a poussé les chercheurs à s’engager auprès des musiciens « autochtones » et musiciens migrants dans leurs pays. Ces populations minoritaires en nombre, puisent souvent leurs inspirations dans des « musiques populaires » leurpermettant d’exprimer à la fois leur identité distincte et l’appartenance au monde globalisé. Les recherches sur ces musiques forment ainsi des passerelles entre l’ethnomusicologie et les popular music studies. Ces réalités locales ont également influencé des chercheurs travaillant sur lesmusiques des îles voisines. À travers les échanges sous forme d’un dialogue à trois voix sur nos recherches réciproques en Mélanésie (Papouasie Nouvelle Guinée et Vanuatu), nous proposons dans cette présentation de faire un bilan critique sur les origines et les différentes approchesutilisées dans l’étude des « musiques populaires » de cette région. L’objectif étant de montrer la complémentarité des apports de plusieurs disciplines comme l’anthropologie/l’ethnomusicologie, sociologie et cultural studies (dont popular music studies). D’une manière sous-jacente, cetteprésentation prône également l’engagement des chercheurs aux côtés des musiciens, participant ainsi aux débats sociétaux contemporains dans une optique postcoloniale