Technodiversité et colonialisme numérique en pandémie

International audienceIn this issue, the RAC relays an open letter from a group of academics and publishes a translated article from one of them, Domenico Fiormonte, on the consequences of the use of proprietary digital platforms for distance learning. This collective calls for a discussion on the future of education and the creation of public digital infrastructures, urging to diversify digital systems, to multiply alternative models and to support a technodiversity that is essential for the survival of our societies. These academics raise two major problems with digital educational platforms that I want to address in my commentary: property and surveillance. Finally, they use the notion of colonisation, which I wish to push beyond mere metaphor, as a conceptual and analytical tool for rethinking digital sway.En este número, la RAC se hace eco a una carta abierta de un grupo de académicos y publica un artículo traducido de uno de ellos, Domenico Fiormonte, sobre las consecuencias del uso de plataformas digitales propietarias para la enseñanza a distancia. Este colectivo reclama un debate sobre el futuro de la educación y la creación de infraestructuras digitales públicas, instando a diversificar los sistemas digitales, a multiplicar los modelos alternativos y a apoyar una tecnodiversidad imprescindible para la supervivencia de nuestras sociedades. Estos académicos plantean dos grandes problemas con las plataformas educativas digitales que quiero abordar en mi comentario: la propiedad y la vigilancia. Por último, utilizan la noción de colonización, que quiero llevar más allá de la mera metáfora, como herramienta conceptual y analítica para repensar la sujeción digitalDans ce numéro, la RAC relaie une lettre ouverte d’un groupe d’universitaires et publie la traduction de l’article de l’un d’entre eux, Domenico Fiormonte, sur les conséquences de l’utilisation des plateformes numériques propriétaires dans l’enseignement à distance. Ce collectif appelle à une discussion sur l’avenir de l’éducation et la création d’infrastructures numériques publiques, invite à diversifier les systèmes numériques, à multiplier les modèles alternatifs et à soutenir une technodiversité indispensable à la survie de nos sociétés. Ces universitaires évoquent deux problèmes majeurs des plateformes numériques éducatives sur lesquels je souhaite revenir dans ce commentaire : la propriété et la surveillance. Enfin, ils utilisent la notion de colonisation que je souhaite pousser au-delà de la simple métaphore comme outil conceptuel et analytique pour penser l’emprise numérique