Le plan de prévention des risques naturels (PPRN) : frein ou catalyseur de l’adaptation des territoires insulaires au changement climatique ? Exemple de Saint-Martin suite à l’ouragan Irma

Dans les territoires soumis à des risques naturels, le plan de prévention des risques naturels (PPRN) doit participer à l’adaptation au changement climatique. Le PPRN élaboré en 2011 dans la partie française de l’île de Saint-Martin a produit peu d’effets. L’urbanisation du littoral s’est poursuivie et la vulnérabilité du territoire avec. Suite à l’ouragan majeur Irma de septembre 2017, les autorités ont lancé la révision du volet cyclonique du PPRN. Cet article vise à expliquer en quoi le PPRN est à la fois vécu comme un frein ou un catalyseur de l’adaptation au changement climatique dans le cas d’un territoire insulaire selon la manière dont l’outil est élaboré et les acteurs appréhendent et s’approprient l’outil.In territories exposed to natural risks, the Natural Risk Prevention Plan (PPRN) must take part in helping to adapt to climate change. The first PPRN was developed in 2011 in the French part of St-Martin’s island. It hardly had an impact, as the urbanisation of coastal areas continued, while increasing the vulnerability of the territory. In the aftermath of major hurricane Irma in September 2017, the local authorities launched an improvement of the cyclonic component of the ‘PPRN’. This article aims to explain how the PPRN is experienced as both an obstacle and a catalyst, as a tool in the adaptation to climate change in an island territory; the different prospects depending on the development process of the tool, and how it is understood and appropriated by the stakeholders