Si une part de la géographie de la Renaissance s'est définie épistémologiquement à partir de la célèbre formule d'Ortelius - historiæ oculus geographia - une autre part du savoir géographique s'est constituée en se mettant au service de la politique. Tout en se greffant sur la tradition savante et humaniste, cette géographie politique s'est nourrie des pratiques textuelles contemporaines des diplomates, des missionnaires et des voyageurs, singulièrement en Italie. Cet article interroge les spécificités de ce savoir géographico-politique, tant au niveau macrotextuel (apparition de compilations d'un genre nouveau) que microtextuel (développement d'une analyse géopolitique articulant rapports de force et dynamiques spatiales).Questo articolo r...