Arthroplastie totale de hanche après échec d’ostéosynthèse des fractures de l’extrémité proximale du fémur

Introduction : les fractures de l’extrémité proximale du fémur sont fréquentes avec une incidence en constante augmentation. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude monocentrique, réalisée au CHU de Lariboisière de Janvier 2007 à Janvier 2016. Nous avons inclus 251 patients dont 119 arthroplasties totales de hanche (THA) après échec d’ostéosynthèse. Dans les fractures intra-capsulaires (FIC), nous avons inclus 113 patients dont 50 THA après échec d’ostéosynthèse et 63 THA de première intention. Dans les fractures extra-capsulaires (FEC), nous avons inclus 138 patients dont 69 THA après échec d’ostéosynthèse et 69 ostéosynthèses. L’âge moyen était de 63,3 ans dans les FIC et 75 ans dans les FEC. Résultats : nous avons étudié les résultats cliniques (score de Postel-Merle-d’Aubigné PMA), radiographiques (position des implants et inégalité de longueur des membres) et les complications des THA. Dans les FEC, les THA ont des résultats fonctionnels (PMA total de 13,1 contre 12,6) et radiographiques meilleurs que ceux des ostéosynthèses et un taux de complication plus important (29,4% contre 2,9%). Dans les FIC, les THA de première intention ont de meilleurs résultats fonctionnels (PMA total de 15,2 contre 14,6), radiographiques et un taux de complications inférieurs (6,3% contre 12%). Dans les FIC non déplacées, l’ostéosynthèse restent une bonne thérapeutique. Dans les FIC déplacées, la THA de première intention présente de meilleurs résultats fonctionnels, radiographiques et moins de complications. Conclusion : la THA de première intention semble être un bon traitement dans les FIC déplacées. L’ostéosynthèse reste indiquée dans les FIC non déplacées et dans les FEC