Paléolithique ancien et moyen dans le sud-est du Massif central : espaces parcourus, connus et exploités, implications techniques et perspectives ethnoarchéologiques

Programme et résumés, page 131In the southern French Massif Central and on its southeastern border but at different altitudes, open-air sites, rock-shelters and caves have yielded isolated artefacts or abundant series dating from MIS9 at least to MIS3 with Lower Palaeolithic (Acheulean bifacial production) and Middle Paleolithic diverse evidences. From the upstream part of the gorges of the Allier and Loire Rivers to the Chassezac and Ardèche Rivers, surveys, excavations and detailed analysis of the material from the sites offer data on subsistence behaviours (raw material acquisition, lithic reduction sequences, hunted species and carcass treatment...) which leads to a discussion of human groups mobility, territory size, duration of site occupation, landscape cognition and exploitation and allow to hypothesise about perceptions over time of the landscape from an archaeo-ethnographical perspective.Dans la partie méridionale du Massif central et sur sa bordure sud-orientale, de nombreux sites de plein air, des abris et des grottes sont connus pour avoir livré d'abondants assemblages archéologiques ou parfois de simples objets isolés de tout contexte. Ces documents caractérisent des occupations du Paléolithique ancien et moyen, datées du stade isotopique marin 9 au stade 3. Le Paléolithique ancien est caractérisé par une production bifaciale (le plus souvent qualifiée d'Acheuléen) et le Paléolithique moyen présente une grande diversité de faciès. Des gorges du haut Allier et de la Loire à celles du Chassezac et de l'Ardèche, les prospections thématiques, fouilles programmées et analyses détaillées des vestiges apportent des informations mutualisées au sein du PCR Espaces et subsistance au Paléolithique moyen dans le sud du Massif central. Elles renseignent sur les comportements de subsistance (acquisition des matières premières, les chaînes opératoires et les séquences de réduction, les espèces chassées et le traitement des carcasses...) et permettent de discuter la mobilité des groupes humains, la taille des territoires, les durées d'occupation des sites, la perception des environnements et l'exploitation de leurs ressources. Ces éléments alimentent une réflexion ethnoarchéologique diachronique des relations des hommes avec les paléo-paysages