Essais sur la congestion dans les transports à Paris

This PhD thesis focuses on urban transport congestion. Crossing traffic data and survey data, we study three major infrastructures in the central Paris area: the Paris Ring Road, the Line 1 of the Paris subway and the new streetcar on Maréchaux boulevards. First, we calculate the "economic" cost of the congestion externality, i.e. the time losses due to the fact that drivers do not internalize the full cost of their decisions. For the Paris Ring Road, this cost amounts to 160 M euros in 2007, i.e. a loss 2.5 inferior to the one found when relying on "non economic" approachs. Then, we analyze the stated preferences of Line 1 users in order to value the in vehicle comfort, i.e. the space available in carriages. Often neglected by the researchers, the contingent valuation underlines that the crowding in subways is an important phenomenon: 75% of Line 1 users would be willing to increase the travel duration by (at least) 5 minutes in order to enjoy off-peaks' level of comfort during the morning peak. The costs-benefits analysis of the streetcar on Maréchaux' boulevards is also performed. The gains of streetcar's users are over-passed by the time losses of the car drivers who stay on the Maréchaux' boulevards (because of the road space narrowing necessary to put the streetcar on dedicated lanes). The congestion externality is central in the appraisal: the benefits of subway decongestion are substantial, but weaker than the additional congestion costs on the adjacent Paris Ring Road. The Net Present Value of the streetcar is clearly negative and questions the social desirability of the infrastructure. Finally, we discuss the rise, between 2000 and 2007, of the generalized cost of moving in Paris, as the related territorial evolutions.Cette thèse aborde la congestion des transports urbains. Mêlant données de trafic et enquêtes de terrain, nous étudions trois infrastructures centrales pour la ville de Paris : le boulevard Périphérique, la ligne 1 du métro et le tramway des Maréchaux. Nous calculons tout d'abord le coût "économique" de l'externalité de congestion sur les routes (pertes de temps dues au fait que les conducteurs n'internalisent pas le coût social de leur décisions). Dans le cas du boulevard Périphérique, ce coût atteignait 160 M euros en 2007, soit un montant 2,5 fois inférieur aux estimations des approches "non économiques". Nous analysons ensuite les "préférences déclarées" des usagers de la ligne 1 du métro sur la valeur qu'ils accordent au confort des déplacements (espace dans les wagons). Souvent occultée des analyses, l'évaluation contingente souligne que la congestion des métros est un phénomène important : 75 % des individus sont disposés à rallonger d'au moins 5 minutes leur voyage pour bénéficier du confort des heures creuses durant les pointes. Nous présentons également l'analyse coût-bénéfice du tramway des Maréchaux. Les gains des usagers du tramway sont inférieurs aux pertes des automobilistes sur les Maréchaux. L'externalité de congestion occupe une place centrale dans les calculs : les gains de décongestion du métro sont conséquents, mais moindres que les coûts de congestion additionnelle sur le Périphérique. La VAN du tramway est négative et questionne sa rentabilité sociale. Nous discutons finalement le renchérissement, observé depuis 2000, des coûts de transport individuels intéressant Paris et les dynamiques territoriales en cours