Notre contribution déplace le regard en analysant l'action des prisons au-delà de leurs murs, à travers l'étude de l'expérience des proches de détenus. Ces acteurs, largement invisibles, subissent des violences faisant elles-mêmes l'objet de processus d'invisibilisation, la problématique des familles de détenus restant largement impensée. Notre texte étudie ce que ces acteurs, à l'interstice entre dedans et dehors, ressentent comme formes de violence institutionnelle et questionne les résistances qu'ils sont aptes à mettre en place pour s'en protéger