Lorsque les Aborigènes Noongars souhaitent développer leurs programmes environnementaux dans le sud-ouest de l'Australie Occidentale : divergences, négociations et incertitudes

En tant que grande puissance sur la scène internationale, l'Australie se veut porteuse de certaines valeurs modèles, notamment en matière de droits de l'homme et de protection de l'environnement. Parallèlement, sur le plan intérieur, le gouvernement australien affiche une volonté de s'investir dans la cause écologique et d'adresser les désavantages dont sont victimes les Aborigènes. Dans ce contexte, des programmes environnementaux dont l'une des priorités concerne la participation des Aborigènes dans la gestion des ressources naturelles et la valorisation de leur savoir environnemental sont développés. Cependant, il existe des disparités entre les régions et ces objectifs ne sont pas conduits avec la même efficacité sur l'ensemble du continent. Je me propose d'aborder les limites de la participation des Aborigènes Noongars aux projets environnementaux mis en place dans le sud-ouest de l'Australie Occidentale. L'accès à la terre y est très limité et les droits fonciers de ces derniers sont quasiment totalement éteints. Les Noongars sont exclus de la conception et de la réalisation de ces projets qui se résument généralement à des initiatives ponctuelles et isolées. Il est ainsi intéressant d'étudier le processus de négociations dans lequel les Noongars sont actuellement engagés avec l'état d'Australie Occidentale concernant leurs revendications foncières. En effet, dans le cadre de ces négociations, les Noongars souhaiteraient se voir attribuer des terres et un fond financier afin de développer et gérer leurs propres programmes économiques et environnementaux. Ils acquerraient ainsi plus d'autonomie et pourraient également peser sur les projets écologiques gouvernementaux