L'objet de cet article est d'analyser le conflit qui a lieu entre deux discours rivaux sur la science : celui de la philosophie des sciences et celui des études sur la science. La première partie examine la question de savoir quelle est la meilleure méthode pour étudier la science. Partant du dilemme face auquel sont confrontés les philosophes des sciences - à savoir : devenir des historiens en suivant l'exigence de précision descriptive de leur objet ou alors des théoriciens généralistes procédant à des simplifications excessives -, l'auteur présente les nouvelles perspectives d'approche proposées par les membres du " Programme fort de sociologie des sciences " : les études de controverses, l'analyse des processus d'émergence du consensus ...