Archaeological experiments in fire-setting : protocol, fuel and anthracological approach

International audienceFrom 1997 fire-setting experiments have been undertaken each winter in the Fournel silver mines at L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes, France). The objective is to work through this "process" to rediscover technical know-how, evaluate the combined role of the fire's intrinsic (fuel) and exterior (ventilation, pyre architecture) factors, and potential results. Beyond the strict environmental aspects, this process highlights methods of fuel management, fire practice and know-how, from the forest to the mine. The pyres are set against a hard native quartzite wall, in order to pierce a gallery 1,20 m high and 1 m wide, following the observed medieval network. As the archaeological-anthracological analyses suggest, the available timber species are Pinus type sylvestris, Larix decidua-Picea abies and to a lesser degree Abies. The principal parameters are systematically measured and observed : timber weight, hygrometry, size of logs, pyre makeup (set against the quartz wall, in tower form, laid horizontally), fire dynamics and surrounding temperatures. The work face advance is evaluated and measured. Rock and charcoal residues are measured granulometrically and observed macro- and microscopically. The anthracology constitutes a catalogue of anatomic deformations in this specific context. The question is to define the variable(s) producing stigmata in order to open up study perspectives on the fuel operating chain. This communication examines the preliminary studies carried out during a master degree thesis and during scheduled archaeological excavations.Depuis 1997 des expérimentations de taille au feu sont menées chaque hiver dans les anciennes mines de plomb argentifère du Fournel à L'Argentière-La-Bessée (Hautes-Alpes, France). L'objectif est de pratiquer cet outil pour retrouver des gestes techniques, évaluer le rôle combiné des facteurs intrinsèques au feu (combustible) et extrinsèques (ventilation, architecture du bûcher) et les rendements potentiels. Au-delà d'un aspect strictement environnemental, cette entreprise tend à caractériser des modes de gestion du combustible, des pratiques et un savoir-faire du feu, de la forêt à la mine. Les attaques sont menées contre une paroi de quartzites non altérées et très dures pour percer une galerie en travers-banc, haute de 1,20 m. et large de 1 m., à l'image des portions observées dans le réseau médiéval. Comme le suggèrent les analyses anthracologiques archéologiques, les essences sollicitées (disponibles) sont Pinus type sylvestris, Larix decidua-Picea baies et dans une moindre mesure Abies. Les principaux paramètres font l'objet de mesures et d'observations systématiques: poids du bois, hygrométrie, gabarit des bûches, confection du bûcher (adossé contre la paroi, en tour, couché), dynamique du feu et températures ambiantes. L'avancement du front de taille est évalué et mesuré. Les résidus de roche et les charbons font l'objet de mesures granulométriques et d'observations macro- et microscopiques. L'anthracologie permet de constituer un catalogue de déformations anatomiques dans ce contexte spécifique. Il s'agit de définir la ou les variables à l'origine des stigmates, pour ouvrir des perspectives d'études sur la chaîne opératoire du combustible. Cet article fait état des recherches préliminaires menées dans le cadre d'un Diplôme d'Etudes Approfondies et d'une fouille archéologique programmée