L'appropriation des friches culturelles par les populations locales

Dans cet article, nous interrogeons les différentes formes d'appropriations des anciens sites industriels, réhabilités en lieux culturels, par les citadins (compris comme les personnes résidant ou travaillant aux alentours de celui-ci ou encore comme celles le fréquentant) et mettre à jour l'éventuel lien existant entre les dynamiques d'appropriation et les processus de patrimonialisation. Dans quelle mesure le lieu culturel agit-il comme point de référence spatial, culturel et mémoriel pour les citadins? Les résultats des enquêtes-perception menées dans six lieux culturels (à Berlin, Bordeaux, Thessalonique, Sotteville, Loos-en-Gohelle et Poitiers) nous éclairent sur ces dynamiques d'appropriation, aux degrés multiples, et nous permettent de dégager quelques points décisifs quant à leur développement, que l'on peut ramener sur deux niveaux : 1. Selon le profil du lieu culturel (c'est-à-dire leur accessibilité, l'ouverture du site, l'organisation d'événements publics, l'intégration d'espaces de convivialité, leur auto-perception etc) 2. Selon le profil des populations locales interrogées (c'est-à-dire leur référentiel culturel, leur référentiel spatial