Travaux d'infrastructure des champs et lutte au sommet en Chine depuis la mort de Mao Zedong

International audienceThe author of this article has availed himself of "Pekinology" (by reference to "Kremlinology") to analyse the advent of a new economic policy with regard to infrastructure field work in China. His account, while shedding light on the political customs of the Chinese (top-level factional struggles, antagonisms among the leaders...), describes a decision-making process for economic policy. In fact, apart from the one question of interpersonal rivalry, there is a very real problem of economic development theory: what capacities in the agricultural sector are to be accumulated and what importance is to be attributed to the piercing should one be able to accomplish it? The answer given by the " moderate " tendency, victors at the outcome of this confrontation, is that the agricultural sector in today's China has only very weak chances of accumulation and that it would be more suitable for the agricultural production units to promote a series of small rural workshops (not to be confounded with the " five little" (wu xiao) industries which were the spear-heads of small rural industrialisation during the cultural revolution and have been challenged since the death of Mao Zedong). These small workshops should allow the agricultural production units to finance their own development and, in particular, their infrastructure work in the fields, however, provided the most profitable workshops do not demand a great investment which would make them inaccessible for a majority of the production units.L'auteur de cet article emprunte les voies de la "pékinologie" (par référence à la "kremlinologie") pour analyser l'apparition d'une nouvelle politique économique en matière de travaux d'infrastructure des champs en Chine. Son exposé, tout en éclairant les mœurs politiques chinoises (luttes factionnelles au sommet, antagonismes entre les dirigeants ...), décrit un processus de décision en matière de politique économique. Effectivement, en dehors de la seule question de rivalité entre personnes, il existe, bien qu'il serve ici de prétexte, un très réel problème de théorie du développement économique : quelles sont les capacités du secteur agricole à accumuler et quelle est l'importance de la ponction à opérer dans l'hypothèse où il pourrait en réaliser un ? La réponse de la tendance " modérée ", sortie victorieuse de cet affrontement, est que le secteur agricole, en Chine aujourd'hui, n'a que de très faibles possibilités d'accumulation et qu'il convient que les unités de production agricole promeuvent une série de petits ateliers ruraux (à ne pas confondre avec les "cinq petites" (wu xiao) industries qui étaient le fer de lance de la petite industrialisation rurale définie lors de la révolution culturelle et remise en question depuis la mort de Mao Zedong); ces petits ateliers ruraux devraient permettre aux unités de production agricole de financer leur propre développement et, en particulier, leurs travaux d'infrastructure des champs, à la condition, toutefois, que les ateliers les plus rentables n'exigent pas un investissement important les mettant hors de portée de la majorité des unités de production