Pour des droits de la Nature

International audienceThe call for “the rights of nature” emerged on the international stage as part of Rio+20. In late 2011, Bolivia made a proposal that explicitly used this phrase, placing its contributions in direct continuity with past texts: the World Charter for Nature (1982), the Rio Declaration (1992), the Earth Charter (2000), and the World Peoples’ Conference on Climate Change and the Rights of Mother Earth in Cochabamba (2010). Chapter VII of Ecuador’s new 2008 Constitution refers to the rights of nature. The demand has since been taken up by various social movements, not without causing some upset. At the same time, others have vigorously rejected it, considering it to be incompatible with an emancipatory agenda. Who is right? Are “the rights of nature” taking us down the wrong track, leading to a questioning of modernity, rather than focusing on emancipation? Conversely, is modernity precisely the obstacle to universality?La revendication de « droits de la Nature » émerge dans l’espace international, dans le contexte de Rio+ 20. Fin 2011 la Bolivie a fait une proposition portant explicitement ce titre, et situant sa contribution dans la droite ligne de textes passés : la Charte mondiale pour la nature (1982), la Déclaration de Rio (1992), la Charte de la Terre (2000) et le Sommet des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère, à Cochabamba (2010). Le chapitre VII de la nouvelle constitution équatorienne de 2008 évoque l’existence de « droits de la Nature ». La revendication a été reprise par divers mouvements sociaux, non sans quelques remous. D’autres l’ont rejetée avec vigueur, la considérant incompatible avec un projet émancipateur. Qu’en penser ? Les « droits de la Nature » sont-ils une fausse piste, menant à une remise en cause de la modernité, en lieu et place de l’émancipation ? Et si la modernité était précisément ce qui fait obstacle à l’universalité, au contraire