Vécu de familles monoparentales avec jeunes enfants durant le premier confinement lié à la COVID-19 en France

International audienceIn France, as in many countries, the measures imposed during the COVID-19 pandemic have distressed the lived experiences of families. Among these, the experiences of single-parent families with young children seems particular. The article consists of the analysis of the answers to an online survey submitted during the first lockdown to which some of these households responded, placing in perspective their expressed experience with their living conditions. Data confirm that these families are in a more fragile situation than the others involved in the survey, this seems evident by an unequal distribution of the consequences of confinement with regard to levels of education, resources and housing conditions. For lone parents, mainly mothers, the increased emotional, educational and caring burden has been confronted with perceived pressure about caring for their children, as well as with less satisfying perceptions of one’s parenting. Nevertheless, most parent-child relationships have become stronger. The adoption of protective measures other than barrier gestures shows an increased sensitivity to the disease. The lack of mention of the social environment is particularly striking.En France, comme dans de nombreux pays, les mesures imposées lors de la pandémie de COVID- 19 ont bouleversé le vécu des familles. Parmi elles, le vécu des familles monoparentales avec jeunes enfants semble singulier. L’article réside dans l’analyse des réponses à un questionnaireen ligne diffusé pendant le premier confinement, auquel certains de ces foyers se sont soumis, en mettant en perspective le vécu exprimé et les conditions de vie. Les données confirment une situation de plus grande fragilité de ces familles comparativement aux autres de l’enquête enrévélant une distribution inégale des conséquences du confinement au regard des niveaux d’étude, de ressources et de conditions de logement. Pour les parents “solo”, principalement des mères, la charge affective, éducative et de soins accrue s’est heurtée aux pressions ressenties concernant la façon de s’occuper de ses enfants, ainsi qu’à des perceptions moins satisfaisantes de l’exercice du rôle parental. Pour autant, la plupart des relations parent-enfant se sont renforcées. L’investissement de mesures de protection hors gestes barrière témoigne d’une sensibilité accrue face à la maladie. Le peu de mention faite de l’entourage social est particulièrement flagrant