Le 9 décembre, au moment même où la Croatie signait à Bruxelles son traité d'adhésion à l'Union européenne, cette dernière refusait à la Serbie le statut de candidat officiel. Le contraste est saisissant et mérite quelques explications. Car tout semblait cette année converger vers un avis favorable de la Commission européenne. D'abord la coopération des autorités de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de la Haye. Après Radovan Karadzic livré en 2008, Ratko Mladic, le général bosno-serbe responsable du massacre de Srebrenica en 1995, était arrêté le 26 mai 2011 tout comme deux mois plus tard, le 20 juillet, Goran Hadzic, ancien président de la prétendue République serbe de Krajina, accusé de crimes et n...