Il existe un paradoxe français : celui d’un bonheur privé et d’un malheur public. Si les Français se disent relativement satisfaits de leur vie privée, et des solidarités familiales et de proximité, ils expriment, en revanche, une grande défiance envers le reste de la société. Ils se déclarent régulièrement plus pessimistes sur leur destin collectif et leur goût de vivre ensemble que les citoyens des autres pays développés. Comment expliquer un tel pessimisme dans un pays au niveau de vie parmi les plus élevés au monde ? Les recherches récentes en sciences sociales, en économie ou en médecine sur les causes du bien-être donnent une réponse convaincante et étayée : le bien-être dépend avant tout de la qualité des relations sociales. Or, les ...