Dynamique morpho-paysagère du bassin versant moyen de l’oued Moulouya et impact sur l’envasement des barrages (Maroc)

International audienceThe wadi Moulouya river basin, as the whole north eastern Morocco, is characterised by heavy erosion processes explaining the high silting of Mechrâa Hammadi (1955) and Mohamed V (1967) dams estimated around 11.6 Mm3/year for Mohamed V dam. These silting rates have repercussions on the low Moulouya irrigated area and the cities and tourist complexes drinking water supply. Remote sensing monitoring with Landsat images dated 1979, 1987 and 2000 and land survey (2012) show fast and important Moulouya river basin landscapes changes, modifying the erosion processes. As part of different agriculture development programmes, including the Plan Maroc Vert since 2008, numerous new agricultural parcels, especially olive plantations, extended outside the traditional farmed areas, on crusted lands, poudingue or salty alluvial (silt) superficial deposits, rather than transhumant grazing. The parcels created are frequently associated with new agricultural practices, cultivation of soils and irrigation which deeply modify the soils surface characteristics and rill wash and sheet wash conditions inclining to enhance erosion processesLe bassin versant de l’oued Moulouya, comme tout le Maroc Nord Oriental est caractérisé par des processus d’érosion intenses qui expliquent les forts taux d’envasement des barrages de Mechrâa Hammadi (1955) et Mohamed V (1967) estimés à 11.6 Mm3/an pour le barrage Mohamed V, et qui se répercutent sur l’alimentation du périmètre irrigué de la basse Moulouya et en eau potable des centres urbains et complexes touristiques de toute la région méditerranéenne du Maroc nord oriental. Des observations à partir d’images satellitaires (Landsat de 1979, 1987, 2000) et de terrain (2012), montrent de rapides et importantes mutations des paysages de ce bassin versant qui impactent ces processus d’érosion. Dans le cadre de différents programmes de développement de l’agriculture, dont le plan Maroc Vert à l’échelle de tout le pays depuis 2008, de très nombreuses nouvelles parcelles agricoles, notamment d’oliveraies, se sont développées en dehors des périmètres traditionnellement exploités, sur des surfaces encroûtées, à poudingue ou à formations limoneuses salifères plutôt dédiées à l’élevage transhumant. Les parcelles ainsi créées sont associées fréquemment à de nouvelles pratiques agricoles, de travail des terres et d’irrigation qui modifient profondément les états de surface et les conditions de ruissellement et ont tendance à accentuer les processus d’érosio