Les différentes formes de richesse dans les sociétés d'Asie centrale aux âges du Bronze et du Fer (IIIe-Ier millénaires av. J.-C.)

International audienceWealth finds strongly varying expression among the proto-historical societies of Central Asia, both from a diachronic (Bronze vs. Iron Ages) as well as from a geographical point of view (northern steppe zone vs. southern oasis zone). A comparative approach using such parameters as architecture, funerary practices and use of land, one can outline some interpretations about the evolution of the notion of wealth and highlight common or singular features among the relevant cultures. In the Oxus Bronze Age civilization as well as among the Saka of the Iron Age steppes, wealth finds expression through possession of prestige goods and display, which marks economic, social, if not political, inequality (rich/poor; male/female; human/animal). In the oasis zone, at the beginning of Iron Age, the total disappearance of such wealth and of any visible signs of power reflects a new conception of power, now focused on the control of the territory and of the means of production.Les sociétés protohistoriques d’Asie centrale présentent une variabilité importante dansl’expression de la richesse, aussi bien diachronique (âges du Bronze et du Fer) que géographique(zone steppique septentrionale/monde des oasis méridional). L’étude croisée de paramètres tels que l’architecture, les pratiques funéraires et la gestion du territoire permet d’esquisser quelques interprétations sur l’évolution de la notion de richesse, en soulignant les similitudes ou les divergences entre les différentes cultures considérées. Dans la civilisation de l’Oxus de l’âge du Bronze comme chez les populations Sakas des steppes de l’âge du Fer, elle s’exprime dans la possession de biens de prestige et l’ostentatoire, qui marque une inégalité économique, sociale, voire politique (riches/pauvres, hommes/femmes, humains/animaux). Dans la zone d’oasis, au début de l’âge du Fer, la disparition totale de ces richesses et des marqueurs du pouvoir traduit une conception renouvelée de celui-ci, dans son expression comme dans son application, désormais centré sur le contrôle du territoire et des moyens de production