Vers une généralisation de la requalification urbaine des milieux fluviaux et humides. L’eau, un moteur du développement urbain durable

International audienceQuatre décennies ont suffi pour ériger les milieux fluviaux et humides au centre des préoccupations urbaines, en France et dans plusieurs pays européens. Les initiatives menées à Londres, en Hollande, dans la Ruhr ou à Lyon, reposant sur un traitement esthétique et fonctionnel des lieux d’eau, donnent corps à une démarche réactive à leur exclusion des dynamiques contemporaines.Pour autant, le fonctionnement complexe des fleuves et de leurs annexes hydrauliques, subtile combinaison d’éléments physiques et humains, échappe aux acteurs urbains. De même, le fréquent déclassement de ces entités réclame autant d’actions mélioratives. En outre, la propriété foncière des milieux et leur gestion assurée par une multitude d’acteurs compliquent l’entreprise des édiles. De tels paramètres interrogent les raisons de leur engouement pour les lieux d’eau.La généralisation des projets de valorisation révèle un changement de paradigme dans la manière de penser, de pratiquer la ville et les milieux d’eau que traduit la notion de développement urbain durable. Notre communication propose une grille d’interprétation des enjeux qui régissent la requalification, structurée autour de quatre processus observés au profit des milieux d’eau : des reconsidérations au sein des interrogations urbaines contemporaines, des revendications sociales entre nature en ville et identité urbaine, une reconnaissance juridique et une appropriation locale, des coordinations d’actions autour du projet urbain et de la ville durable