Écrire l’histoire française du cinéma d’animation : généalogie et séries culturelles ?

Texte intégralement disponible en ligne sur le site de la revue.International audienceMarius O’Galop and Robert Lortac are certainly the closest successors to Émile Cohl, as film historians have not failed to notice, happily linking the three names in their evocation of French animation between 1910 and 1930. But if such links are obvious, they are nonetheless more complex than the few brief lines devoted to them usually suggest. The analysis of their respective careers, substituting the usual listing of names and titles with detailed studies, allows us to sketch out the story of animation in France during this period. By focusing on specifics, we hope to understand how, after Émile Cohl, animation films survived; how they were produced and distributed; in other words, whether such a thing as a French school of animation can be said to exist.Marius O’Galop et Robert Lortac sont certainement les continuateurs les plus immédiats d’Émile Cohl et les historiens ne s’y sont pas trompés, associant volontiers les trois noms lorsqu’ils évoquent l’animation en France des années 1910 à 1930. Mais si les liens sont patents, ils sont pourtant plus complexes qu’on ne les dit dans les quelques lignes qui leurs sont réservées. L’analyse de leurs parcours respectifs, en substituant aux usuelles énumérations de titres ou de noms, des études de détails, permettra sans doute d’esquisser ce que fut le cinéma d’animation en France en cette période. En évoquant des singularités, on tentera de comprendre comment, après Émile Cohl, le cinéma d’animation a persisté ; comment les films furent produits et diffusés ; ou autrement dit, existe-t-il une école française du cinéma d’animation