Les conseillers généraux dans les Alpes-Maritimes : l’actualisation d’une figure notabiliaire

Mémoire de Master 2 Recherche, science politique, Université Nice Sophia AntipolisS’inscrivant dans le cadre des analyses sur le métier politique tout en s’inspirant des travaux de sociologie du travail politique, l’ambition de ce mémoire réside dans l’étude des conseillers généraux à travers leurs valeurs, leur identité et leurs pratiques. À quoi – et à qui – sert un conseiller général ? À partir de cette question centrale, deux axes de réflexion ont été envisagés : la diversité des profils de conseillers généraux et la pluralité des tâches afférentes à leur mandat. Au-delà des prescriptions de rôle, la mission de chaque élu départemental est liée aux caractéristiques de son canton et à son parcours personnel, fait l’objet d’ajustements et se personnalise au fil des mandats. Une problématique plus générale vise à comprendre comment les conseillers généraux sont habités par l’institution départementale et contribuent, en même temps, à la structurer. Par conséquent, loin d’être une fin en soi, l’étude des conseillers généraux permet aussi d’appréhender l’institution départementale et sa stabilisation dans le paysage français en termes d’imbrication avec les autres échelons de pouvoir et/ou d’autonomisation. À partir d’un riche matériau empirique (18 entretiens, suivi ethnographique de plusieurs élus, archives…), ce travail permet d’éclairer la fonction de conseiller général dans sa globalité, mais aussi les diverses manières dont les élus départementaux s’en saisissent et l’exercent