Lettre d'Egypte - Brèves réflexions sur le droit voisin du muezzin sur l'interprétation de l'adhân

International audienceEn Égypte, peut-être plus qu’ailleurs, l’adhân ou l’appel à la prière, récité cinq fois par jour, sature l’espace sonore des quartiers populaires environnant la ville aux « mille minarets » et se répercute de mosquée en mosquée. Les voix vivantes des muezzins (mu’adhdhin en arabe) se déversent sur la ville du Caire et s’élèvent au-dessus des toits pour créer un moment unique de paix. Lancé depuis le sommet d’un minaret (mi’dana) par le muezzin, l’adhân reste un phénomène sonore qui inspire une sorte de vénération et il est une source d’inspiration pour les musulmans qui leur indique l’heure de la prière rituelle ou sâlât. Ainsi, l’adhân est l’objet d’une réflexion intéressante en matière de droits voisins. On ne saurait alors contester que l’adhân soit l’une des plus sûres expressions et spécificités culturelles de la « conception arabo-musulmane de la propriété littéraire et artistique »