Culture matérielle et appartenances ethniques: quelques questions posées par les nécropoles d'El-Deir (oasis de Kharga, Égypte)

International audienceThe Oasis of Kharga, in the Western of Egypt, has long been studied within the frame of the colonization of the oasian area from the reign of Darius I onwards, in association with the introduction of a specific irrigation technology, that was supposed to be borrowed from Persia : the qanât. Recent investigations have shown that this process probably started earlier, during the Saïte dynasty, and that it did not necessarily involve the settlement of a persian population in Kharga. As a matter of fact, the necropoleis of el-Deir, north of the oasis, yielded material that cannot be correlated with such a settlement ; yet it displays stratégies of distinction through local imitations of Persian bronzeware.La problématique de la colonisation de l’oasis de Kharga, au sud du désert Libyque égyptien, à partir du règne de Darius Ier, associée en grande partie à l’implantation d’une technologie longtemps supposée originaire de Perse, la qanât, a posé comme toile de fond des études oasiennes la question de l’implantation d’une population perse, dont on a pu chercher à documenter la trace dans la culture matérielle. Il apparaît, à la lumière des études récentes, que ce processus de colonisation a sans doute commencé sous la dynastie saïte, indépendamment de l’introduction de la qanât, et qu’elle n’a pas impliqué d’apport de population étrangère perse. C’est ce que permet de conclure le matériel mis au jour dans les nécropoles d’el-Deir, au nord de l’oasis, qui n’exclut pas toutefois des stratégies de distinction par imitation, notamment, de la vaisselle de bronze perse