Ces travaux se situent à la limite de l’Histoire, de l’anthropologie, de la psychanalyse et de la littérature. Ils sont animés par le souci de « faire parler les silences de l’Histoire », pour reprendre la célèbre expression de Michelet , et s’intéressent aux points sur lesquels l’Histoire est souvent restée muette : sur les individus, sur leurs émotions, sur leur vie intérieure. J’ai tenté de recueillir et d’étudier les traces écrites, parfois infimes, parce que souvent empêchées, laissées par des sujets exposés à des situations historiques ou sociales de violence extrême. Ces traces ont parfois une appartenance incertaine à la littérature, et pourtant, il m’a semblé que, face à cette violence, elles mobilisaient des ressources inédites d...