Approche interdisciplinaire de la chronologie relative de sites d'art rupestre en terre d'Arhnem (Australie)

PosterLes sites d'art rupestre de la Terre d'Arnhem (Northern Territory, Australie) sont les témoins de l'occupation de ce territoire sur plusieurs dizaines de milliers d'années par les ancêtres des communautés aborigènes. Leur étude permet de mieux connaitre la culture et l'histoire de ces sociétés et l'antiquité de certains de ces sites (plus de 40 000 ans) laisse entrevoir la possibilité de préciser l'histoire du peuplement du continent australien [1]. C'est dans cette optique, et à l'instigation de la communauté Jawoyn, que le programme de recherche Connecting Country a été mis en place par l'université de Monash autour d'une équipe interdisciplinaire et internationale (Australie, Nouvelle-Zélande, France) [2]. La très grande difficulté de dater directement les peintures des abris-sous-roche de la Terre d'Arnhem a motivé l'élaboration d'une méthode de reconstitution de la chronologie relative des représentations rupestres. Cette méthode fait appel à des indices provenant de l'étude de l'art, de la géomorphologie des parois, de l'archéologie du sol et de comparaisons avec les sites voisins. En combinant l'analyse stratigraphique des représentations graphiques, la caractérisation physico-chimique des pigments - in-situ avec des techniques portables non-destructives ou en laboratoire sur microéchantillons - l'analyse des artéfacts et colorants trouvés en fouille, l'étude du support rocheux et des mécanismes d'altération de la roche et des pigments, il est possible de proposer une première esquisse de la chronologie relative des interventions humaines sur les parois des sites étudiés et des événements naturels les ayant affectées