International audienceCe texte porte sur ce qu’a été l’expérience sensorielle sans doute la plus intense des combattants : la perception de sons littéralement inouïs (par leur durée, leur intensité, leur consistance). Il examine la façon dont les combattants ont tenté de décrire ces sons (onomatopées, métaphores, périphrases descriptives tentant de rendre compte de l’étrangeté de ce qui est perçu).Il se conclut sur la « sublimation » de cette expérience auditive : chez Musil (comment ces bruits assourdissants sont musicalisés), chez Céline, qui prétend que son écriture, saccadée, qui doit « foncer en plein système nerveux », a trouvé impulsion dans « l’écoute » des bombardements et dans les séquelles de ses blessures de guerre (heurté à la ...