Scepticisme, contextualisme, et clôture épistémique: la connaissance en contexte

Thèse de doctorat, soutenue le 30 septembre 2005 à l'Université de Rennes 1. Mention: Très honorable avec les félicitations du jury à l'unanimitéContextualism is one of the most discussed approaches to knowledge and knowledge ascriptions in recent epistemology. The main motivation commonly invoked in its favour is that it is supposed to allows us to provide a satisfactory response to scepticism, by holding that the truth-conditions of knowledge sentences are context-variable. Thus, if it is primarily significant for epistemology, it is also importantly significant for the philosophy of language.In this work, we examine some of the main linguistic as well as epistemological objections raised against the dominant variety of contextualism. We defend an alternative approach to the sceptical paradox, that departs from contextualist orthodoxy on several questions, including the indexicality of "know", the analysis of ordinary and anti-sceptical knowledge, the relevance of the subject's context, the role of epistemic achievement, and the closure and deductive extendibility of knowledge.Le contextualisme est l'une des approches de la connaissance et des attributions de connaissance les plus discutées à l'heure actuelle. La motivation majeure communément invoquée en sa faveur est sa supposée capacité à fournir une solution satisfaisante au paradoxe sceptique, en proposant de concevoir les conditions de vérité des phrases de connaissance comme variables en fonction du contexte. Si sa visée prioritaire est d'ordre épistémologique, cette conception n'en a donc pas moins d'importantes implications pour la philosophie du langage. Dans ce travail, nous examinons un certain nombre des principales objections, tant d'ordre linguistique qu'épistémologique, adressées à l'encontre de la forme dominante de contextualisme. Nous nous proposons de défendre une approche alternative du paradoxe sceptique, qui diffère de l'orthodoxie contextualiste sur plusieurs questions, dont celles de l'indexicalité du terme de connaissance, de l'analyse de la connaissance ordinaire, de la connaissance anti-sceptique, de l'importance du contexte du sujet, de l'accomplissement épistémique, et de la clôture et l'extensibilité déductive de la connaissance