Effets du zinc sur la physiologie du stade juvénile de la seiche commune Sepia officinalis et étude du système immunitaire pour le développement d’outils in vitro

Cuttlefish eggs and juveniles grow inshore where anthropic contamination is high. Following studies on the impact of trace metals on Sepia officinalis egg stage, this work intends to determine the sensitivity of cuttlefish juvenile stage against the trace metal zinc, using diverse biomarkers. Our results showed the low ability of juvenile cuttlefish to regulate the assimilation of dissolved zinc, resulting in an important zinc-sensitivity. Non-lethal exposures (i.e. < 200 μg L -1 ) for periods from one week to two months post-hatchling impacted enzymes involved in digestion and immunity, as well as growth and behavior. For concentrations of 50 μg L -1 and above, trace metal homeostasis modifications were further demonstrated, resulting in fascia damages after a six-week exposure. Moreover, the rearing of prey adapted to juvenile cuttlefish was set up in order to assess trophic contamination.The tissue repartition of enzymes involved in cuttlefish’s immune system (phenoloxidases, lysozymes and protease inhibitors) was described, as well as the characterization of hemocyte, in order to provide tools to study early effects of contamination on cuttlefish. This work allowed the development of in vitro culture to study cuttlefish’s immune system in a specific manner.Le développement des oeufs et des juvéniles de seiche se déroule près des côtes où la contamination anthropique est la plus forte. A la suite des travaux s’intéressant à l’impact des éléments traces sur le stade oeuf de Sepia officinalis, nous avons cherché à déterminer la sensibilité du stade juvénile de cette espèce vis-à-vis d’un contaminant : le zinc, en diversifiant les biomarqueurs utilisés. Nos résultats ont montré que la seiche à ce stade de vie présente une sensibilité au zinc importante, liée à une faible capacité de régulation de cet élément par la voie dissoute. Des expositions à des concentrations non létales (i.e. < 200 μg L-1) de durées allant d’une semaine à deux mois post-éclosion, ont affecté l’activité d’enzymes impliquées dans la digestion et l’immunité, mais aussi la croissance et le comportement du juvénile. Il a également été montré que l’homéostasie de certains éléments traces est modifiée à partir de concentrations d’environ 50 μg L-1 induisant des dommages tissulaires dès six semaines d’exposition. Par ailleurs, un élevage de proies adaptées au juvénile de seiche a été mis en place dans le but de réaliser des essais de contaminations trophiques.Afin de développer des outils permettant d’étudier les effets précoces d’une contamination sur cette espèce, la répartition tissulaire d’enzymes impliquées dans le système immunitaire (phénoloxydases, lysozymes et inhibiteurs de protéases) a été décrite et la caractérisation des hémocytes circulants réalisée. Ces travaux ont permis de développer des techniques de culture in vitro permettant d’étudier de manière spécifique le système immunitaire de la seiche