The 2008-2009 timber sector crisis in Africa and some lessons for the forest taxation regime

La crise économique de 2008-2009 a eu un impact sévère sur les filières de bois d'oeuvre africaines, qui ont dû faire face à une chute brutale de la demande étrangère. Globalement, on peut en estimer l'impact à une perte d'environ un tiers de l'exportation et de la production. Les entreprises n'ont plus été en mesure de payer les charges fixes que représentent les redevances indexées sur la superficie, et ces dernières ont été suspendues dans plusieurs pays, comme le Cameroun. La brutalité de la crise a souligné l'absence de correcteurs automatiques au sein des systèmes de fiscalité forestière. Une première réponse, bien qu'insuffisante, serait d'indexer la redevance de superficie sur un " panier " de prix FOB des essences représentatives de la production et des exportations de chaque pays. L'absence d'institutions telles que la Banque Mondiale, dans le dialogue entre les gouvernements et le secteur privé sur les mesures à prendre a été saisissante, étant donné leur implication passée dans les réformes fiscales forestières en Afrique centrale. Le fait que, dans le monde forestier, l'accent soit mis actuellement sur la REDD, qui est perçue par beaucoup comme l'instrument d'une entrée dans une ère post-exploitation, pourrait expliquer cette passivité. De grandes compagnies certifiées FSC ont annoncé leur intention de vendre leurs concessions au Gabon et au Congo. Ceci pourrait préfigurer un nouveau paysage, avec le développement de différentes formes de petites entreprises venant remplir le vide laissé par l'industrie formelle, ainsi que le remplacement de concessionnaires certifiés FSC par de grandes compagnies moins responsables du point de vue environnemental. (Résumé d'auteur