Jean-Marie Piemme. Pour un théâtre poélitique

En partant de trois textes écrits par Piemme qui traitent de près ou de loin d'un événement historique réel (Café des patriotes, 1953 et Bruxelles, printemps noir) et en s’appuyant sur les nombreux écrits réflexifs de l’auteur (Le Souffleur inquiet, Accents toniques I et II), la communication montre en quoi le traitement poétique hybride – à plus d’un titre – de la matière historique que réalise l’auteur belge traduit tout particulièrement sa conception du théâtre : un théâtre qui serait non pas militant, historique ou documentaire, mais poélitique (Cormann, Vacher). Le théâtre tel que le pense et le pratique Piemme est, ce faisant, le lieu d’une intelligence spécifique, voire alternative, du passé et du présent. Le spectateur y tient une place essentielle ménagée entre identification et distanciation. Demeure ainsi un certain effet cathartique où (re-)connaissance et appropriation individuelle sont centrales