Comment la communication constitue les collectifs et les organisations : entre sémiotique des interactions et approches communicationnelles des organisations

Dans ce court texte nous présentons quelques réflexions sur l’application d’une proposition théorique sémiotique des années 2000, celle de la sémiotique des interactions de Landowski, à la réflexion sur « le social organisationnel ». Cette réflexion sera préparée par une discussion sur une des contributions du domaine de l’analyse de la communication organisationnelle (donc, en dehors du périmètre de la discipline sémiotique) qui a essayé de récupérer plus directement certains éléments de la sémiotique de Greimas (ou de la vulgata de cette sémiotique), en connexion avec des contributions d’auteurs comme Searle, Latour, Callon et Derrida : il s’agit de la réflexion du chercheur canadien François Cooren sur la propriété « organisante » de la communication. Ce préalable permettra de montrer comment des éléments de la sémiotique greimassienne ont été utilisés pour penser l’organisation en dehors de la sémiotique, pour après voir comment la perspective des « interactions risquées » ouvre des nouveaux espaces qui enrichissent cette même analyse, en indiquant des pistes. Nous nous focaliserons sur la recherche concernant le fonctionnement des organisations, leur dynamique interne, plus que sur les supports et discours produits ou les stratégies managériales telles qu’exposées dans des documents (voir sur ces sujets par ex. Petitimbert 7). Cette discussion ne s’appuiera pas sur des études de cas, mais plutôt sur des exemples