Luminescence des gaz rares soumis à un rayonnement ionisant dans un champ électrique

On a étudié dans un champ électrostatique la luminescence entre 3 200 et 5 000 Å des gaz nobles soumis au rayonnement X ou α sous pression variant entre 40 et 500 mm Hg. L'intensité de la lumière émise est comparée à la théorie de Druyvesteyn sur la distribution de l'énergie des électrons subissant des chocs non élastiques dans le gaz. Pour de faibles valeurs de E/P, l'émission lumineuse suit la distribution de Druyvesteyn. Cependant, dans le cas de Kr et de Xe, l'émission varie avec la pression de façon non linéaire, suggérant un mécanisme de désexcitation des espèces atomiques et moléculaires. Pour des valeurs de E/P supérieures a 3, l'excitation de Ar, Kr et Xe est plus complexe; il est probable qu'il existe en ce cas une excitation secondaire des espèces déjà excitées ou ionisées