La géopolitique de l’Arctique : sous le signe de la coopération

La fonte de la banquise dans l’Arctique laisse entrevoir la possibilité de sa disparition estivale, et l’ouverture de passages maritimes relativement libres de glace sur des périodes de plusieurs mois, notamment ceux du Nord-Est (au nord de la Sibérie) et du Nord-Ouest (à travers l’archipel arctique canadien). Certains médias parlent à ce sujet de possibles conflits entre pays de l’Arctique. De tels scénarios catastrophe sont peu crédibles compte tenu des enjeux et de la coopération dans cette région, même si deux questions demeurent sensibles pour ces pays de l’Arctique : celle d’abord du statut de ces routes maritimes potentielles – s’agit-il de détroits internationaux, ou ces passages sont-ils sous la souveraineté du Canada ou de la Russie ? – ; celle ensuite de l’extension des droits souverains sur les plateaux continentaux, au-delà de la ligne des 200 miles marins (mn), qui renvoie à la question de l’abondance relative des ressources naturelles