Les grossesses à l'adolescence : enquête sur le suivi mis en place par des sages-femmes du Finistère : enquête qualitative menée à Brest et à Quimper du 07/10/19 au 06/12/19

Objectifs : notre objectif est de connaître les représentations qu’ont les sages-femmes sur les grossesse adolescentes et l’impact qu'ont ces représentations sur le suivi mis en place. Le but est de savoir comment les sages-femmes répondent aux différentes problématiques que soulèvent cette grossesse si particulière. Nous nous sommes penchés sur les représentations sociales, les besoins des adolescentes et les modes de communication.Matériel et méthodes : des sages-femmes du Finistère hospitalières, libérales et de PMI ont été recruté directement par téléphone ou par courrier. Neuf entretiens semi-dirigés enregistrés ont été réalisé à l'aide d'un guide d'entretien durant la période d'octobre à décembre 2019. Ils ont ensuite été retranscrits puis analysés selon une analyse de contenu par thématiques de manière longitudinale puis transversale.Résultats : il en ressort de cette étude que le suivi de grossesse chez les adolescentes se veut pluridisciplinaire (PMI, assistante sociale, psychologue…) pour toutes les sages-femmes interrogées. Le suivi médical ne diffère pas d'un suivi classique mais il doit être plus soutenant et nécessite plus d'accompagnement. Les adolescentes sont dans l'ensemble moins assidues que le reste de la population. La communication avec les adolescentes diffèrent notamment par rapport au vocabulaire qui doit être adapté à leur âge. Le contexte de la grossesse, l'entourage familial et les ressources financières comptent pour beaucoup dans le bon devenir de la grossesse et de l'enfant à naître.Conclusion : les grossesses adolescentes sont singulières et leur suivi l'est tout autant. De par leur vulnérabilité, parfois leur immaturité et leur manque de ressources, le suivi de grossesse doit être personnalisé et renforcé. Les professionnels de santé ont à charge d'insister sur le suivi régulier de grossesse. Le volet prévention concernant la contraception et les conduites à risque ainsi que la coordination inter-professionnelle restent à améliorer