Évaluation de la survie des patients du Finistère, atteints d’un carcinome épidermoïde de l’œsophage et de la jonction oeso-gastrique, au stade métastatique, de 2009 à 2018. Étude ESPErE

This study was conducted to evaluate de survival of patients with metastatic esophageal squamous cell carcinoma (ESCC), treated in the Finistere area.Materials and Methods : patients ≥18 years old, inhabitants of Finistere, with CEO or CEJ, diagnosed at the metastatic stage between 2009 and 2018 were included. Demographic and therapeutic data were retrospectively collected. A comparative analysis was performed between patients receiving systemic palliative treatment (TSP) and patients in best supportive care (BSC); among the TSP group, between patients who had received prior treatment for localized disease (pre-treated group) and those who metastasized from the outset (naïve group). The primary endpoint was overall survival (OS). Results : altogether, data from 341 patients were analyzed retrospectively. The median OS for the total population was 5.8 months [95% CI: 5.027-6.998]. The OS at 1 year and 5 years was 24.3% and 2.7%, respectively. OS in the BSC group was 1.7 months [95% CI 1.35-2.27] compared to 9.13 months in the TSP group [95% CI 7.98- 10.12]. In the TSP group, no significant difference in OS was demonstrated between the pretreated and the naive patients. Participation in a therapeutic trial was a predictive factor of survival (p = 0.015). Conclusion : ESCC remains a cancer with a very severe prognosis. Survival declines rapidly as the therapeutic sequences progress, whether or not the patients have received previous treatment. The impact of clinical trials, especially immunotherapy, from the 1st-line is currently being evaluated with encouraging preliminary results so as to change the current prognosis of this pathology.L’objectif de l’étude était d’évaluer la survie des patients atteints d’un carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO) ou de la jonction oeso-gastrique (CEJ), métastatiques, pris en charge dans l’ensemble des centres de soins du Finistère, publics ou privés. Matériels et Méthodes : ont été inclus des patients ≥18 ans, résidant dans le Finistère, atteints d’un CEO ou CEJ, diagnostiqués au stade métastatique entre 2009 et 2018. Les données démographiques et thérapeutiques ont été rétrospectivement recueillies. Une analyse comparative a été réalisée entre les patients recevant un traitement systémique palliatif (TSP) et les patients en soins de supports exclusifs (BSC) ; puis parmi le groupe TSP, entre les patients ayant reçu un traitement antérieur pour une maladie localisée ou localement avancée (groupe pré-traité) et ceux d’emblée métastatique (groupe naïf de traitement). Le critère de jugement principal était la survie globale (SG). Résultats : au total, les données de 341 patients ont été analysées rétrospectivement. La SG médiane de l’ensemble de la population était de 5,8 mois [IC95% : 5,027-6,998]. La SG à 1 an et 5 ans était de 24,3% et 2,7%, respectivement. La SG du groupe BSC était de 1,7 mois [IC 95% 1,35-2,27] contre 9,13 mois dans le groupe TSP [IC 95% 7,98-10,12]. Dans le groupe TSP, aucune différence significative en SG n’a été démontrée entre la population pré-traitée et la population naïve. La participation à un essai thérapeutique était l’un des facteurs prédictifs de survie (p=0,015). Conclusion : le CEO est un cancer de pronostic très sévère. La capacité des patients à recevoir plusieurs lignes de traitement reste relativement faible. L’impact des essais cliniques, notamment d’immunothérapie, dès la 1e ligne métastatique est actuellement en cours d’évaluation avec des résultats préliminaires encourageants en terme de survie dans le but de faire évoluer le pronostic actuel de cette pathologie