La quasi-communauté épistémique des volcanologues à Arequipa au Pérou

International audienceLe laboratoire Magma et Volcans de l’Université Clermont Auvergne travaille depuis une trentaine d’années sur les dispositifs de gestion des risques liés au volcan à Arequipa au Pérou. L’objet de cette contribution exploratoire est de rendre compte de l’histoire de ces différentes actions entreprises par les volcanologues et de leur ancrage territorial avec le prisme théorique des communautés épistémique et du middleground. Après avoir rappelé ces canevas théoriques, nous documentons les activités d’un chercheur qui a joué un rôle majeur depuis les années 90 en introduisant le paradigme de la vulnérabilité autour de la gestion du risque volcanique. Nous retraçons cette histoire à travers trois périodes distinctives : 1) 1990 – 2000 : La prise en compte de la surveillance des volcans du sud du Pérou et à Arequipa ; 2) 2000 – 2010 : une structuration balbutiante mais progressive autour de la surveillance des volcans et de la gestion des risques volcaniques ; 3) 2010 – 2020 : le développement d’un ancrage territorial significatif dans la surveillance des volcans et de la prise en compte de la gestion du risque volcanique à Arequipa. A partir de ses contributions sur le paradigme de la vulnérabilité considérées comme un manifeste (Thouret & D’ercole, 1996 ; Thouret, 2002), il va enrôler un ensemble d’acteurs et permettre le développement d’initiatives à travers des projets et des événements dans la région d’Arequipa. Nous discutons en conclusion la possibilité de rendre compte de ces activités dans les cadres théoriques des communautés épistémiques et du middleground